Depuis 2020, trois recueils de poèmes ont été rédigés dont l'un fut publié au début de l'année 2023. Chacun ayant leur identité propre, je vous partage un petit florilège afin de vous permettre de mesurer la diversité du fond et de la forme à laquelle je suis entraîné.
L'été s'est vêtu des rayons...
L'été s'est vêtu des rayons
De l'air doré,
Il enjolive les haillons
Du temps passé.
La guêpe vole et pique au cœur
Enquiquinée
Et butine de fleurs en fleurs
Comme aliénée
L'automne aux nuées argentées
S'orne d'éclairs,
Éclats de photons survoltés,
Et de tonnerre.
Les feuilles quelquefois flamboient
Dès le levant,
L'arbre pâlit à travers bois
En proie au vent.
Quelques bonshommes aux mil flocons
Rient tristement
Au soleil, sur le frais gazon
Se liquéfiant.
Le printemps, vert comme l'espoir,
ôte sa veste,
Et s'enhardit quand fuit le soir
Qui le moleste.
Chantant de belles renaissances
Sur l'arbrisseau,
C'est tout le temps qui recommence
En un sursaut
Les Comètes vagabondes
L'Artiste
Une guerre entre pensées fortes
Tremble en sa sphère réfléchie
Des ratures de toutes sortes
Ont pour sarcophage l'oubli
Vers les musiques chromatiques
La valse d'une plume bleue
Percutée d'encre électronique
Porte un poème où l'âme pleut
Il illustre l'imaginaire
Ses vers sont les vagues du cœur
Son mètre le rythme binaire
De la joie et de la rancœur
Une guerre entre pensées mortes
S'efface en sa sphère avachie
Son œuvre gravée à l'eau-forte
Est l'estampe de son génie
Poussières de verre
L'eau tonne et l'été...
L’eau tonne et l’été
Tarabuste pigmente
Les peaux blêmes éclairs
Climat d’une autre ère
Qui zèbre qui segmente
Les yeux et les cieux
L’enfant espace le temps
À qui l’âge crie attends
Alors la flèche se frise
Givre un souvenir
Et le brise contre mon spleen
En mosaïque de soupir
Seul un linceul pour voile
D’une barge ivre folle
Colle des vents égarés
Des nues tombent des cordes
Coulant contre ma gorge nouée
D’ailleurs je peine à respirer
Une cloche pour un croque-mort
Alchimie de la psyché
ou de le psychose au génie
Du médical au minéral,
La pharmacopée idéale,
Qui place en la psyché boiteuse,
Des molécules hasardeuses,
Revigore et puis détériore
Chaque neurone de nos corps.
Minéral, de folie plombé,
Se prend à rêver de doré.
Qui donc du ou du génie,
Écrit la juste mélodie ?
L'écoute d'un rêve vaut mieux,
Que nombre de propos aux dieux,
Le divin cultive ses lois,
Lorsque le fou voit au-delà.
Et dans la jungle des synapses,
De liane en liane et dans un laps,
De ce temps de peine à spirale,
De ce temps de joie gutturale,
S'éteint chacun de nos sursauts,
De vie dont la mort à l'assaut,
D'un coup de guillotine, voile,
Ce qui fut du monde la toile
Poussières de verre
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